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le bleu de Vermeer
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30 janvier 2013

Vermeer la jeune fille à la perle


Un des tableaux les plus connus, "la jeune fille au turban".

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Tout simplement une étincelle d'éternité.

Dans le regard, dans le sourire, presque dans le côté luisant de la lèvre, dans l'éclat du visage, on retrouve l'orient de la perle qui est à son oreille. Dans cet éclair qui fulgure, comme fulgure la perle dans les ténèbres, jaillit quelque chose qui dépasse et de beaucoup les plus emblématiques et les plus célèbres portraits de l'histoire de la peinture

 il est admis et prouvé que Vermeer s'est servi d'une «caméra oscura» (la chambre obscure est une sorte de projecteur avec lentille convexe qui reproduit sur une surface plane l'image ainsi captée). Même s'il se contente d'exécuter de nombreuses variations sur un même thème, Vermeer parvient à approfondir le geste le plus calme, le plus banal et à donner une intensité extrèmement expressive à un visage aux yeux clos. 

 Au les seuls bleus disponibles pour les peintres sont le bleu de lapis-lazuli (le ‘’bleu outremer’’) venu d’Afghanistan et le bleu d’azurite, moins précieux.Aucun autre artiste du XVIIe siècle n’utilisa autant que lui l’outremer naturel, un pigment extrêmement onéreux fait de lapis-lazuli broyé, dont il ne se servait pas uniquement pour peindre les éléments de cette couleur.

Vermeer module l'éclairage en pleine clarté, d'où la luminosité, la limpidité de ses tableaux. Il analyse le caractère changeant de la lumière selon les matières sur lesquelles elle se reflète : étoffes brillantes, bois, cuivre, porcelaine, étain, cristal, perle et même... le pain.

 

 il est admis et prouvé que Vermeer s'est servi d'une «caméra oscura» (la chambre obscure est une sorte de projecteur avec lentille convexe qui reproduit sur une surface plane l'image ainsi captée). Même s'il se contente d'exécuter de nombreuses variations sur un même thème, Vermeer parvient à approfondir le geste le plus calme, le plus banal et à donner une intensité extrèmement expressive à un visage aux yeux clos. 

 

 

 

 

 La dentellière

Ce blog débute par mon peintre préféré, Johannes Vermeer de Delft, j'aime le bleu de Vermeer!

Vermeer n'a donc rien d'un peintre provincial et autodidacte. Son œuvre est placée à de nombreux carrefours de la création picturale de son époque. Et pourtant elle a fait de plus en plus figure de miracle isolé et fut l'objet d'une admiration passionnée et éblouie de la part de nombreux artistes et écrivains, de Théophile Gautier à Renoir et à Van Gogh, des Goncourt à Proust, à Claudel et à Malraux. Vermeer est l'un des peintres qui a poussé le plus loin l'illusion figurative, mais sans se perdre dans la sécheresse du détail minutieusement traité, sans céder d'autre part aux facilités de l'anecdote. Sa maîtrise technique est étonnante, mais ne se manifeste qu'avec discrétion, pour mettre en évidence la texture des objets et leur façon d'accrocher la lumière : perles ou tapis, éclat d'un vitrail ou épiderme terne d'une carte de géographie. Vermeer a été souvent évoqué comme l'un des précurseurs de l'impressionnisme. Cet aspect de son œuvre est le plus évident dans la Vue de Delft, que Proust admirait tant : touche pointilliste, a-t-on pu dire, faite de « gouttes lumineuses » rendant les reflets, à l'opposé des coups de brosse affirmés d'un Frans Hals ou d'un Rembrandt comme du faire porcelainé d'un Gerard Dou (1613-1675) ou d'un Frans Van Mieris.

   Quant au refus de l'anecdote, non seulement il fait de Vermeer l'antithèse d'un Jan Steen (1626-1679), mais il a amené les exégètes modernes à des interprétations aussi surprenantes que divergentes. Les titres des tableaux sont multiples et incertains. Qui sont les modèles ? Les membres de la famille de l'artiste, comme le pense Malraux ? La Femme endormie (Metropolitan Museum of Art, New York) est-elle une bourgeoise ou une servante ? Rêve-t-elle dans son sommeil ? Certaines scènes ne seraient-elles pas la représentation allégorique d'un vice, d'une vertu, d'une science, la Foi (Metropolitan Museum of Art, New York) et l'Atelier du peintre (Kunsthistorisches Museum, Vienne) n'étant que des exemples moins voilés de cette pratique ? Il semble que la vérité soit plutôt du côté de Havard, qui pensait que Vermeer utilisait ses personnages pour leur volume, la tache colorée qu'ils constituent et non pour l'idée qu'ils expriment. Car cette vie recueillie, silencieuse, ces personnages immobiles, figés moitié dans la clarté, moitié dans une pénombre transparente, sont inséparables d'un mystère que ne peut entamer aucune spéculation rationalisante. Ce mystère se manifeste par le rendu cru de la lumière solaire, qui entre latéralement (le plus souvent par la gauche), qui éveille les symphonies de bleu, de blanc et de jaune, de bistre et de rouge, qui transfigure la pose des personnages et qui donne toute sa crédibilité à la suggestion de l'espace. Le décor est constitué le plus souvent par une salle dont le cadrage suggère un volume cubique. Des éléments de mobilier accrochent l'œil au premier plan ; un jeu savant d'obliques (damier des carrelages, fuite des murs latéraux, battant des fenêtres, dossier des chaises, plateau des tables) jalonne de diagonales le parcours vers le mur du fond, vu de face et sur lequel s'affirme au contraire la rigoureuse géométrie des verticales et des horizontales (tableaux, cartes).

   Les personnages, comme perdus dans leur intériorité, condensent le calme et le silence ambiants ; la lumière joue sur leurs vêtements, sur les perles, sur les pupilles et rend évident le volume ovoïde des têtes. Toutes les composantes du tableau jouent en complète harmonie, aucune ne détruisant à son profit l'équilibre de celui-ci. Ainsi des scènes de la vie quotidienne peuvent-elles devenir les moyens de dévoilement d'un des univers les plus poétiques de la peinture, où l'immobilité et la consistance des êtres et des choses sont révélées par la magie d'une lumière quasi immanente.

   « Vermeer est un intimiste hollandais pour un sociologue, non pour un peintre , il ne connaît d'atmosphère que de poésie », a écrit A. Malraux.

ouverture au monde et lumière
 
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Commentaires
N
J'aime beaucoup le livre ""La Jeune Fille à la Perle"" de Tracy Chevalier... Et j'aimerais bien voir le film ! L'histoire est vraiment très prenante, il est impossible de poser le livre tant qu'on ne l'a pas terminé !<br /> <br /> Je viens d'ailleurs de poster mon avis sur mon blog...<br /> <br /> <br /> <br /> Joli article, je reviendrais ;)<br /> <br /> Bonne continuation !!
le bleu de Vermeer
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